Plantes grasses ou succulentes, cactus, euphorbes, oponces, crassula, lithops,… Bien que natives, pour la plupart, de régions tropicales ou subtropicales réputées pour leur climat aride, leur température extrême,
ou leur sol peu favorable à la vie végétale, nombre de ces plantes sont maintenant disponibles à la vente dans nos régions tempérées où beaucoup parviennent à s'acclimater si l'on sait s'en occuper de façon appropriée.
Vous trouverez dans ces pages quelques notions botaniques pour les connaître mieux, et quelques clefs pour les identifier.
Certaines plantes ont la capacité de constituer des réserves d’eau dans un ou plusieurs de leurs organes (racines, tiges, feuilles) en prévision des périodes de sécheresse extrême qui pourraient les mettre en danger. Les végétaux qui ont développé cette capacité sont désignés sous le terme de plantes xérophiles car leur habitat répond aux critères définis par la notion de Xérophytisme (du grec Xeros = sécheresse et Phyte = habitat). On les nomme également plantes succulentes car certains de leurs tissus sont, par intermittence, gorgés de 'sucs' susceptibles de les nourrir en cas de besoin... On peut parler alors de véritables 'Réservoirs succulents'.
Une place un peu particulière sera faite aux plantes dites 'Plantes Caudiciformes et Plantes Pachycaules', qui présentent des caractéristiques sensiblement différentes des autres plantes succulentes.
On évoquera également un type de succulence liée, non pas au manque d'eau, mais à la nécessité de compenser l'excès de sel accumulé dans les tissus végétaux. C'est le cas des 'Plantes halophytes', qui vivent dans des milieux humides et salins, comme certaines zones côtières.
Différentes stratégies ont été développées par les plantes dites xérophiles, pour s'adapter aux conditions climatiques ou géologiques qui caractérisent leur biotope natif. Développement d'organes spécialisés pour assurer certaines fonctions, modification de morphologie, capture ingénieuse de l'humidité ambiante,… Les processus d'adaptation sont déterminés simultanément par les aptitudes d'une plante à se modifier et par la nature du biotope qui est censé l'accueillir. Ceci explique en partie la variabilité, parfois déroutante, d'une même espèce, en fonction du lieu de collecte.
Distinguer, nommer ou classer les genres et les espèces, nécessite un travail minutieux d'observation et description des caractéristiques de tout spécimen découvert
par des spécialistes, explorateurs ou simples passionnés, au cours de voyages plus ou moins lointains. Ces observations sont recueillies, accompagnées d'un échantillon ou 'type', et répertoriées par des sociétés savantes. Chargées
de regrouper genres et espèces en fonction de critères bien précis, et éventuellement de leur attribuer un nom conforme aux règles du CINB.
Ce chapitre vous rappellera les règles principales qui régissent la classification et la dénomination des différents genres et espèces, ainsi que les cadres définis par des comités internationaux,
pour les protéger contre le pillage, ou la vente illicite : c'est le rôle de la Cites qui encadre également la protection des espèces animales.