CAP - Cactus Amateurs Provence

       

Canaries : R. et A. Roffino (2005)

  • Au large de la côte sud-ouest du Maroc, l'Archipel des Canaries, communauté autonome de l'Espagne, comprend sept îles dont les deux plus grandes, Tenerife et la Grande Canarie, sont devenues l'une des destinations touristiques les plus fréquentées d'Europe.

  • Dans l'Archipel des Canaries, complexe entièrement volcanique, l'île de Tenerife est dominée par le Volcan Teide qui culmine à 3718m. Pratiquement inactif depuis plus d'un siècle, quelques fumeroles témoignent cependant d'une certaine activité résiduelle de ce volcan enneigé une partie de l'année.

  • Le terrain volcanique favorise le développement sur l'île d'une flore endémique succulente, notamment des Aeonium et des Euphorbes, des Ceropegia, sans oublier les Dragonniers

  • Bien qu'elles ne soient pas succulentes, nous ne pouvons passer sous silence la splendeur des deux espèces de "Vipérines", Echium wildpretii et Echium pininana, qui ne poussent dans aucune autre région du monde.

Iles Canaries
CC via Atlas-Monde
Ile de Tenerife
CC by NASA [Public domain],
via Wikimedia Commons
Iles Canaries
CC via Atlas-Monde
Ile de Tenerife
CC by NASA [Public domain],
via Wikimedia Commons

Paysage des Canaries
Paysage des Canaries : Euphorbia canariensis 2005 (Photo A. Roffino)

Le Parc National du Teide

  • Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le Parc National du Teide occupe la partie la plus élevée de l'île de Tenerife et s'étage de 2000m jusqu'à 3700m. Au centre se dresse le cône du volcan Teide avec ses pentes harmonieuses qui se détachent sur un ciel d'une pureté souvent exceptionnelle.


Le Pic du Teide dans l'île de Tenerife
Le Pic du Teide à la belle saison, île de Tenerife. (Photo A. Roffino).
  • Le Teide repose sur le bord septentrional d'une profonde cuvette elliptique, constituée de sédiments d'origine essentiellement volcanique, la Caldeira de las Cañadas. Cet immense "chaudron", résultat de l'explosion ancienne du volcan Cañadas, présente des reliefs très tourmentés, voire chaotiques, dont les couleurs sombres associent des ocres, des bruns ou des noirs. De hautes parois basaltiques se dressent autour de cette cuvette et les chemins d'acccès ne sont pas toujours de tout repos...

  • A la périphérie du Parc, une ceinture de végétation luxuriante recèle un grand nombre d'espèces endémiques. Entouré d'une zone protégée, le Parc National du Teide, est un lieu privilégié où la beauté du site et l'abondance de la flore et de la faune enchantent les nombreux visiteurs.


La Caldeira de las Cañadas


Caldeira du Teide1
Floraison de scabieuses dans la Caldeira de las Cañadas.
(Photo A. Roffino).

On se trouve ici à environ 2000m d'altitude, et le climat, proche du climat de l'étage alpin défini par les géographes, favorise une végétation de haute montagne, avec d'abondantes floraisons colorées.
Sur nos deux photos, les parterres de Scabieuses roses violacées, Pterocephalus lasiospermus, et des touffes de Marguerites du Teide, Argyranthemum teneriffae, éclairent les roches sombres et chaotiques.


Caldeira du Teide2
Autre configuration des reliefs de la Caldeira de las Cañadas.
(Photo A. Roffino).

En route pour l'ascension du Teide... La végétation se raréfie, et cette Opuntia ficus-indica se trouve bien isolée sur les pentes arides qui nous conduisent vers les plus hauts sommets.

Caldeira du Teide3
Opuntia ficus-indica en fleurs sur les pentes escarpées du Teide.
(Photo A. Roffino).

On se trouve ici à environ 2000m d'altitude, et le climat, proche du climat de l'étage alpin défini par les géographes, favorise une végétation de haute montagne, avec d'abondantes floraisons colorées.

Caldeira du Teide1
Floraison de scabieuses dans la Caldeira de las Cañadas.
(Photo A. Roffino).

Sur nos deux photos, les parterres de Scabieuses roses violacées, Pterocephalus lasiospermus, et des touffes de Marguerites du Teide, Argyranthemum teneriffae, éclairent les roches sombres et chaotiques.

Caldeira du Teide2
Autre configuration des reliefs de la Caldeira de las Cañadas.
(Photo A. Roffino).

En route pour l'ascension du Teide... La végétation se raréfie, et cette Opuntia ficus-indica se trouve bien isolée sur les pentes arides qui nous conduisent vers les plus hauts sommets.

Caldeira du Teide3
Opuntia ficus-indica en fleurs sur les pentes escarpées du Teide.
(Photo A. Roffino).

Pour compléter ce reportage, nous présentons ci-dessous quelques plantes observées sur l'île de Tenerife, les plus populaires sans doute parmi les quelques 150 plantes endémiques de cette région du globe.


Euphorbia canariensis et Euphorbia balsamifera


Euphorbes Tenerife
E. canariensis et E. balsamifera sur la côte sud-ouest de l'île de Tenerife (Photos A. Roffino).
  • On peut voir de nombreuses Euphorbes dans les régions du sud de Tenerife. Elles trouvent ici des conditions idéales, un terrain sec et minéral, un climat subtropical, une température quasi constante tout au long de l'année, qui favorisent leur développement. Certaines d'entre elles sont encore utilisées pour leur sève aux qualités multiples.

E. canariensis Fruits
Fructification d'Euphorbia canariensis. (Photo A. Roffino).
E. balsamifera
Euphorbia balsamifera. (Photo A. Roffino).

Euphorbia canariensis, bien connue pour sa ressemblance avec les cactus cierges, est une plante buissonnante épineuse qui peut se ramifier avec l'âge en développant des bras latéraux. Parfois haute de plus de 5m, elle aime les zones côtières, mais peut s'accrocher aux pentes des reliefs volcaniques jusqu'à une altitude de 1100m. Portant des fleurs mâles et des fleurs femelles, elle exhibe, après la floraison, de beaux fruits rouges sombres à 3 lobes qui ornent le sommet des 4 à 6 côtes caractéristiques de cette plante.

Euphorbia balsamifera se trouve davantage sur les parties basses du sud-ouest de l'île, près des côtes. Elle se développe en petits buissons aux tiges multiples garnies aux extrémités de feuilles allongées et éphémères. Ces tiges présentent un bel épiderme gris-beige et parfaitement lisse. Elles s'entremêlent et se ramifient en tous sens par dichotomie, formant des touffes parfois inextricables. Une belle floraison vert-jaune illumine la plante en automne et en hiver.

E. canariensis Fruits
Fructification d'Euphorbia canariensis. (Photo A. Roffino).

Euphorbia canariensis, bien connue pour sa ressemblance avec les cactus cierges, est une plante buissonnante épineuse qui peut se ramifier avec l'âge en développant des bras latéraux. Parfois haute de plus de 5m, elle aime les zones côtières, mais peut s'accrocher aux pentes des reliefs volcaniques jusqu'à une altitude de 1100m. Portant des fleurs mâles et des fleurs femelles, elle exhibe, après la floraison, de beaux fruits rouges sombres à 3 lobes qui ornent le sommet des 4 à 6 côtes caractéristiques de cette plante.


E. balsamifera
Euphorbia balsamifera. (Photo A. Roffino).

Euphorbia balsamifera se trouve davantage sur les parties basses du sud-ouest de l'île, près des côtes. Elle se développe en petits buissons aux tiges multiples garnies aux extrémités de feuilles allongées et éphémères. Ces tiges présentent un bel épiderme gris-beige et parfaitement lisse. Elles s'entremêlent et se ramifient en tous sens par dichotomie, formant des touffes parfois inextricables. Une belle floraison vert-jaune illumine la plante en automne et en hiver.


Echium wildpretii et Echium pininana


  • De la famille des Boraginacées, Echium wildpretii, communément appelée "Vipérine de Tenerife", et Echium pininana, plutôt synonyme de "Vipérine des Canaries", ne diffèrent pratiquement que par la couleur de leurs fleurs. Ces herbacées, le plus souvent bisannuelles, qui peuvent atteindre 2 à 3m de haut, aiment le sol minéral et le soleil, et redoutent le froid et l'humidité; c'est pourquoi elles se plaisent tellement à Tenerife où on les trouve principalement dans la Caldeira de las Cañadas. Plantes monocarpiques, leur durée de vie est de 2 ou 3 ans.

Echium wildpretii1
Vipérines en début de floraison : à gauche, Echium pininana à floraison bleue; à droite, Echium wildpretii à floraison rouge.
(Photo A. Roffino).
Echium wildpretii2
Echium wildpretii en fleurs.
(Photo A. Roffino).

Au cours de la croissance, les Vipérines développent la première année une abondante feuillaison en rosettes de feuilles gris-vert, velues, étroites et allongées. Puis une hampe florale sort de cette touffe et se couvre d'une multitude de boutons étagés en spirale, formant une sorte de pyramide trés dense. Si la floraison, peut se faire attendre 1 ou 2 ans, elle orne le paysage de flèches flamboyantes pourpres ou bleues, durant pratiquement 6 mois de l'année, de mars à août environ. Ensuite les plantes disparaîtront entièrement, ne laissant que les graines pour l'ensemencement spontané.

Echium wildpretii1
Vipérines en début de floraison : à gauche, Echium pininana à floraison bleue; à droite, Echium wildpretii à floraison rouge.
(Photo A. Roffino).
Echium wildpretii2
Echium wildpretii en fleurs.
(Photo A. Roffino).

Au cours de la croissance, les Vipérines développent la première année une abondante feuillaison en rosettes de feuilles gris-vert, velues, étroites et allongées. Puis une hampe florale sort de cette touffe et se couvre d'une multitude de boutons étagés en spirale, formant une sorte de pyramide trés dense. Si la floraison, peut se faire attendre 1 ou 2 ans, elle orne le paysage de flèches flamboyantes pourpres ou bleues, durant pratiquement 6 mois de l'année, de mars à août environ. Ensuite les plantes disparaîtront entièrement, ne laissant que les graines pour l'ensemencement spontané.

Dracaena draco


  • Impossible de quitter ce panorama de l'île de Tenerife sans parler du célèbre Dragonnier millénaire que l'on peut voir dans le Parque del Drago à Icod de Los Vinos. Ce jardin botanique se trouve dans la partie nord-ouest de l'île, plus humide que le versant sud. Il regroupe un bon nombre d'espèces endémiques et ne compte plus les visiteurs émerveillés par les proportions monumentales de ce spécimen de Dracaena draco. Près de 20m de haut et de circonférence, et environ 800 ans d'existence, durée très variable selon les sources...

Dracaena draco
Dracaena draco canariensis millénaire à Tenerife(Photo A. Roffino).

Cette plante de la famille des Liliaceae ou Asparagaceae selon les classifications, n'est en fait pas un arbre. La tige principale qui lui sert de tronc, est un stipe fibreux et plus ou moins spongieux. Chaque tige se termine par un bouquet de feuilles, parfois appelé houppier. Après la floraison, les tiges se dénudent et se divisent, et un nouvel étage de houppiers se met en place. Avec le temps, des racines aériennes se développent à la base des branches anciennes et retombent vers le sol, étayant ainsi la colonne centrale dont elles renforcent la rigidité.



Cette plante de la famille des Liliaceae ou Asparagaceae selon les classifications, n'est en fait pas un arbre. La tige principale qui lui sert de tronc, est un stipe fibreux et plus ou moins spongieux. Chaque tige se termine par un bouquet de feuilles, parfois appelé houppier. Après la floraison, les tiges se dénudent et se divisent, et un nouvel étage de houppiers se met en place. Avec le temps, des racines aériennes se développent à la base des branches anciennes et retombent vers le sol, étayant ainsi la colonne centrale dont elles renforcent la rigidité.


Les succulentes aiment la lave... Et nous avons aimé cette île anciennement qualifiée d'Enfer par les "Guanches", habitants autochtones dont il ne reste aujourd'hui aucun représentant… C'était avant l'invasion espagnole et la colonisation des îles Canaries...

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